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Sans Titre

épisode VII - Muo

Je dors mais mon cœur veille…

Huit masses sans visages dansent à la lueur des bougies. Veillée funèbre, ce qu’elles enterrent, c’est leur propre identité. Leurs voix scandent la spiritualité mais  leurs corps cherchent l’individualité ou l’union.

La salle est plongée dans une odeur d’encens, forte et âcre. Des crucifix fixés au mur de fond de scène. Des religieuses encapuchonnées. L’espace du théâtre retrouve une forme de sacralité chrétienne. Un mystère qui, étrangement apparaît dans une ritualité lointaine (presque païenne).

La scène est comme saturée, empêchée. Le chœur des religieuses se met à exécuter une ronde qui semble fonctionner sur un schéma d’agrégation/désagrégation, telle la formation d’un trou noir englobant et expulsant à la fois. De cette danse jaillit une béance, un vide.

Que reste-t-il de la ritualité à notre époque ? Quel(s) sens prend-il et par le biais de quelle(s) forme(s) ?

Cet épisode ouvre l’espace du manque, de la prière, appel, qui tout à la fois libère et broie. L’ouvert et le clôt contenus dans un même individu, un Christ sacré et profane.

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